XXXVII Certamen Ciceronianum
Dans le cadre du concours international de version latine qui se déroule chaque année en Italie et qui réunit les meilleurs latinistes de la plupart des pays européens, Charlotte REGIBEAU et Salim NAFIL (2° prix aux Iuvenalia) ont représenté l’Athénée Charles Rogier au sein de la délégation belge.
A Arpino, village natal de Cicéron, 167 participants, venant de quinze pays différents, ont « planché » trois heures durant sur un extrait du De Officiis de Cicéron où l’illustre orateur, ancien homme d’Etat, lutte contre le désespoir face à la dégradation de l’Etat et montre comment la philosophie peut éclairer l’action de l’homme au quotidien et donner un sens à sa vie. Message d’une étonnante modernité.
Du maire au boulanger, tout le village vit au rythme du Certamen. La petite place s’est mise en fête pour la proclamation. Cette année, le vainqueur est de nationalité italienne mais la Belgique remporte le 8° prix !
Après la compétition, l’abbaye de Monte Casino, nichée dans un paysage grandiose, a accueilli les participants au concours par un petit discours en latin (cela va de soi). Le voyage fut aussi l’occasion de découvrir Rome et ses prestigieux monuments.
Mais le meilleur peut-être de cette expérience, Charlotte et Salim vous le livrent : « Rien que dans notre délégation, nous nous entendions déjà très bien, et ce, dès le premier jour. Notre groupe, uni par la même passion qu’est le latin, s’est soudé rapidement et facilement ; il y avait une certaine entente implicite entre nous, qui inspirait la confiance et l’ouverture aux autres. L’harmonie constante qui régnait au sein du groupe a été une magnifique opportunité de rappeler que nous sommes Belges, plutôt que Flamands ou Wallons.
L’occasion est unique de rencontrer des gens venus de partout en Europe, de resserrer les liens qui nous unissent au-delà des frontières. Face à une société de plus en plus individualiste, face à une augmentation du rejet de l’autre et de la xénophobie, face à la montée des extrêmes et de la violence, ce sont des expériences de ce genre qui nous permettent de nous rappeler que, par dessus tout, avant d’être Espagnols, Anglais, Allemands, Italiens, Hongrois, Roumains … ou Belges, nous sommes des êtres humains avec les mêmes idéaux et que, loin du jeu politique, c’est à la concorde que nous aspirons.»