Visite du centre de la Croix-Rouge
L’Envol à Bierset
Dans le cadre d’une séquence critique sur la presse en philosophie et citoyenneté 2, nous sommes allés au centre de la Croix-Rouge l’Envol afin de confronter les informations véhiculées par les médias et la réalité des migrants. Accompagnés de Madame Ruwet (professeure de philosophie et citoyenneté), Madame Viatour (professeure de géographie) et de Monsieur Destoquay (professeur d’histoire) nous nous sommes plongés dans la réalité et le quotidien du centre. Nous avons également organisé un micro-trottoir sur le sujet.
Voici nos impressions…
Nous sommes arrivés et nous avons été accueillis par une éducatrice spécialisée et une juriste. Elles nous ont expliqué la démarche de demande d'asile en Belgique : un sujet très complexe ! Lorsqu'ils arrivent en Belgique, les demandeurs d’asile doivent attendre plusieurs semaines ou même plusieurs années avant que leur demande ne soit acceptée (ou le plus souvent, refusée). Pendant ce temps, ils peuvent vivre dans un centre où ils seront nourris, hébergés et pourront rencontrer d'autres migrants.
Le centre est ouvert, les immigrants peuvent sortir comme bon leur semble mais un problème se pose : ce centre est loin de la ville. Chaque migrant gagne 7 euros par semaine et peut travailler dans le centre pour 1€ par heure, ce qui est très peu pour pouvoir vivre quand on sait que pour prendre le bus pour aller en ville cela coute 2,20€.
Zakaria Nachi, 3C
Malheureusement, les demandeurs d'asile traumatisés par leur voyage ne trouveront pas de psy au centre : seule les éducatrices spécialisées assurent ce rôle du mieux qu'elles peuvent.
Florent Roosen, 3C
Sur place, nous avons ensuite rencontré Amédée, un demandeur d'asile venant du Cameroun, qui avait inséré sa demande il y a pourtant 2 ans ! Il nous a raconté son péniblevoyage de 2 ans pour arriver ici, en Belgique. Il a fait vœu de silence sur quelques questions plus personnelles. Néanmoins, ils nous a quand même parlé des difficultés rencontrées: "Les passeurs, on ne sait pas si on peut leur faire confiance, on leur donne notre argent sans certitude. Certains se retrouvent fauchés et sont contraints à travailler en noir. C'est pourtant le seul moyen de passer la frontière et encore c'est très risqué..." Les douanes veillent en effet au grain et les franchir est un vrai calvaire.
Célia Pignon, 3C
21ème siècle, nous sommes en Belgique, la paix règne et la vie bat son plein. Pourtant, pendant ce temps, une balle part et vient se loger dans le ventre d'un homme qui essayait de fuir son pays, cela, ça s'appelle la dictature érythréenne. Mais au cœur de l'actualité belge, les critiques apparaissent sans cesse autour d'un seul mot "migrant"…
Yan Qi, 3C
Ce n'est peut-être pas la sortie la plus drôle, ni la plus amusante que j'aie faite, mais ce sera sûrement une des plus intéressantes !
Emma Rose, 3C
Le résultat de notre micro-trottoir à Liège rencontre les chiffres donnés par Amnesty International… Un étonnement pour les élèves !
